mardi 6 mars 2012

The streets of London

 
Je serais une Française à Londres, je le vaux bien, non?

Au bout d’un an de relation à distance et d’amour passionné, on a décidé que je viendrais vivre à Londres, pour être ensemble. J’ai tout plaqué : boulot, famille et amis. Adios muchachos, l’amour n’attend pas. Il ne m’a fallu qu’une seconde pour me décider. Était-ce trop court ? 

Hey, j’étais amoureuse !
Allez hop, valise sous un bras, gamin qui ne parle pas un mot d’anglais sous l’autre, j’ai suivi mon Englishman  en fermant les yeux. J’aurai mieux fait d’en garder un ouvert ce jour- là…même à moitié. Bonne à l’école en général, et surtout en anglais « Brian is in the kitchen » ; finger in the nose j’me disais ! Big Ben, la Tamise, la Tate Modern et the Queen n’avaient plus de secret pour moi. Après tous les séjours que j’avais faits à Londres, ça devait être facile.

Seulement voilà, une fois qu’Oscar était à l’école et mon mec au travail, je faisais quoi, moi, toute seule?
Je lave, je lave, je rince, je rince, tout était propre dans mon appartement. J’aimais réfléchir à une stratégie d’attaque. Pour envahir Londres? Non. Mais pour trouver un boulot, me faire des amis, démarrer une nouvelle vie, tout recommencer. Donc, allongée sur mon sofa, dans mon petit salon, avec cheminée comme j’en rêvais et fenêtres à guillotine, je rêvassais. Mais ça ne suffisait plus. Il fallait que je sorte de ma tanière et que j’affronte cette ville: LONDRES.


Allons donc voir si j’y suis, si l’Anglais est un vrai gentleman et si l’Anglaise boit du thé. Ma première expérience dans le bus fut un vrai fiasco. Incapable de me lever pour tirer sur le fil de la bobinette - pétrifiée de peur ! Si je sortais le soir, j’étais ivre en cinq minutes, pas à cause des bières mais du bruit. L’Anglais parle fort dans un pub. Avoir une simple conversation, devenait impossible alors que tout ce que je voulais, c’était me faire des copines et vite. Par contre, je suis devenue très forte pour lire sur les lèvres et en langage des signes. Oui, il est vrai que ma grand-mère avait déjà tenté de nous apprendre à tous, l’alphabet des sourds et muets, rapport à mon cousin qui l’était. Mais jamais je n’avais eu l’occasion de m’en servir, jusqu'à Londres.
Si j’en parle aujourd’hui à cœur ouvert c’est pour dire que mon intégration fut difficile. Les six premiers mois furent éprouvants, mais mon chéri se mettait en quatre  pour remédier à mes difficultés quotidiennes.
Nous étions toujours en pleine romance. Pourtant, je m’exténuais à trouver ma place dans son pays et lui s’y perdait lentement. Nous ne nous attendions pas à ces obstacles culturels et à nos changements de personnalités. On vivait d’amour et d’eau fraîche, on mangeait des nuages…

 

Pendant ce temps là, Oscar, après avoir été muet comme une carpe pendant trois mois dans sa nouvelle école anglaise, s’est réveillé un matin, bilingue ! Trois mois à se battre à la récré et il parlait mieux que « môua », si bonne en anglais !!!!! Mon fils !  Si c’était comme ça qu’on apprenait une langue. Damned ! J’étais pantoise. Jalouse aussi, ça mettait juste en valeur le fait que, moi, je ne progressais pas du tout, mais fallait ravaler sa fierté et féliciter son fils. Non, vraiment, quel soulagement, au moins un qui s’en sortait. Bravo Oscar.

 

Bon, l’avantage que j’avais sur d’autres, dans mon malheur, c’était d’avoir une « belle-famille » anglaise. Avec eux, je pouvais observer, tenter un peu d’humour et pratiquer mon anglais fabuleux. Ah, les beaux-parents… et le tea time comme dans les livres..

La leçon que j’en ai tirée, est qu’il ne faut pas trop compter sur ses acquis scolaires. Le mot du jour sera donc : Don’ t take everything for granted.






6 commentaires:

  1. Mais... Mais c'est mardi !
    Et on ne m'a rien dit!

    Je ne sais pas comment m'abonner, alors j'ai cliqué sur "Blog suivant", qui n'est pas mal non plus..
    kiss
    Stéphane

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  2. Ha ce n'est jamais le même quand on clique.
    Je parlais de celui-ci :
    http://nottiescottie.blogspot.com/?expref=next-blog

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  3. Stephane, comme toujours merci de tes commentaires.

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  4. Next, next, next!!!! Ana

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  5. Demain la suite !!! comment fait-on pour s'abonner? Je veux le recevoir !! je fais comment ???
    Merci les filles !! XOXO

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  6. Tu peux t'abonner, cher anonyme, en cliquant tout en bas de la page, sous la photo a " S'abonner" . Si simple, ce coup de clic.

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