mardi 14 février 2012

This boy #1


Moi, c’est Marie, Parisienne trentenaire, célibataire… Maman d’Oscar, 5 ans. Je l’ai eu à 25 ans mais pour moi c’était comme si j’en avais 19. J’étais la seule de toutes mes copines à en avoir un. C’était donc parfois difficile à gérer. Entre mes envies de sortir, de faire la fête et mon devoir d’être une bonne maman, j’en avais le tournis. J’étais, heureusement, très entourée par ma famille. Ils aimaient bien s’occuper d’Oscar. Un peu comme dans les familles siciliennes. Sauf qu’on ne l’était pas. Siciliens. 

À l’époque je travaillais chez Petit Bateau, un boulot pas très stimulant, mais j’y trouvais d’autres avantages. Comme celui d’avoir de bonnes copines stylistes. Moi, c’était les créatifs qui m’attiraient en général et pas de bol, je me retrouvais toujours à faire la secrétaire. Oui, j’étais assistante aux services généraux. Ça en jette hein ? L’autre avantage de ce job, très prisé, était de quitter tous les jours à 17h00 (pour être à l’heure à l’apéro chez Julie et Manu) et de ne jamais me tracasser le soir à propos de dossiers en cours. Y’en avait pas dans mon service ! 

 J’habitais dans le 14ième arrondissement, j’adorais mon studio, et mon fils avait l’air plutôt équilibré entre sa vie parisienne et bretonne. Et oui, son père était un matelot de Bretagne ! Je suis tombée pour un marin. À ne pas refaire, c’est moi qui vous le dis. J’avais tout un groupe d’amis très proches, qui rayonnait autour de moi et faisait, avec mon fils, la vraie joie de ma vie. Ça me permettait aussi de revenir sur terre et d’arrêter de fantasmer sur une vie composée de clichés romantiques. J’avais une fâcheuse tendance, que j’ai gardée, je l’avoue, à rêver éveillée et à voyager rien qu’en regardant un avion dans le ciel. D’ailleurs, comme ça, je suis souvent allée à Hawaii, me baigner dans le Pacifique, avec des beaux surfeurs…Hum… Tout ça avait l’air bien mignon, sauf que, moi ce que je voulais c’était de l’amour ! Et j’en avais pas… Rien. Pas de mec à l’horizon. J’ai même cru un moment que je finirais vieille fille et que je ne connaîtrais plus jamais les joies des torses poilus. Pourtant j’essayais, je sortais, je dansais, je buvais, je flirtais…Toujours rien. 




Jusqu'au jour où, Catherine, une copine Anglaise, a débarqué à Paris. Cat, pour les intimes. Je l’avais rencontré à Cannes, en bossant sur un festival quelques années auparavant. Je me réjouissais d’avance, elle était sympa, drôle et en plus elle me faisait rêver. Juste parce qu’elle habitait ailleurs, à  l’étranger. Elle avait deux frères la Cathy. Robert et Philip. Ils étaient très…Charmants. Surtout le petit dernier, Philip. Alors lui, on va l’appeler Pip. Et c’est pas pour se moquer, c’est leur mère qui l’appelait comme ça après avoir lu «Les Grandes Espérances» de Dickens. Les Anglais, je l’apprenais, adoraient raccourcir les prénoms. Catherine était Cat, Catoche pour ceux qui aiment se moquer ! Robert, Rob. Et Philip, Pip. Mon père n’arrivera jamais à l’appeler autrement que Philip. Il ne peut pas dire Pip, sans ricaner. Oui, mon père est un grand spécialiste de ce genre de blagues, d’ailleurs à une époque, il a même été payé par la télé pour en écrire. Pip, Philip, moi, tout m’allait. J’ai toujours aimé la nouveauté et surtout l’excentricité British 

 To be continued...

6 commentaires:

  1. Tss tss patience mes amis, rendez-vous mardi prochain.

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  2. " J’ai même cru un moment que je finirais vieille fille et que je ne connaîtrais plus jamais les joies des torses poilus "...Moi aussi un jour je l'ai cru ...Vivement mardi prochain!!!

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  3. Trop cool!!!

    A Mardi prochain j'apporte des bières.





    Kamel.

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